édition 1997

. « OUMA »

2 février 1997
CMA Youri Gagarine
Champigny

« Ouma » * s’ouvre sur un personnage-musicien, à un moment précis où l’envie de taper prend naissance sur le coin d’une table. Il joue mais il pourrait s’arrêter à chaque instant. Précisément, il s’arrête de jouer. Et cela arrive, on ne sait trop pourquoi. L’envie de taper, cela existe. Et le « pas envie », cela existe-t-il ? Un musicien est un homme, on finirait par l’oublier. « Ouma » n’est pas une ode à la vélocité du percussionniste. La musique ici a sa part d’imprévisible. A la différence que dans « Ouma », un récit s’est infiltré. De la musique infiltrée par un récit, c’est peut-être cela qui change le concert en spectacle.
Un spectacle de musique, c’est quelque chose de simple et d’énigmatique. Jouer pour jouer, oui, mais jouer aussi pour raconter, tel est « le petit garin » de ce personnage seul en scène.

*Ouma. Mot à la racine identique en hébreu, en arabe : peuple, communauté.