édition 1999

. B’NET HOUARIYAT
POÈME D’AMOUR DES FEMMES DU SUD MAROCAIN

22 janvier 1999
Espace Langevin
Choisy-le-Roi

B’NET HOUARIYAT
POÈME D’AMOUR DES FEMMES DU SUD MAROCAIN

ZAHRA BANI / tubsils et târija
KADIJA HALIBA / danse, tâjira et bendir
MALIKA RHAMI / danse et bendir
HALIMA ZAITER / naqus et triyar
SAÏDA MADRANI / daoudoûa

Les cinq femmes qui composent le groupe des B’net Houariyat (les filles de l’Houara) sont issues de la tradition orale de leur tribu et en ont appris les chants, les rythmes et les danses dès l’enfance, au contact direct des femmes âgées de la famille et des compagnes de travail. Vivant à Marrakech, elles se produisent au domicile des particuliers pour les fêtes traditionnelles. Le contact avec d’autres traditions musicales a favorisé la diversification du répertoire Houari et l’introduction de nouveaux instruments : assimilation des styles Robi et Houzi, issus plutôt de pratiques paysannes, et du Chaâbi, la musique populaire citadine. Leurs chants ont pour sujet le désir d’indépendance féminine et elles revendiquent on ne peut plus clairement l’autonomie dans le choix amoureux : « Oh mère, oh seigneur, je ne veux pas le vieux, je n’en veux pas ! Je préfère la torture que de me marier avec un vieux ! Conduisez moi chez celui que j’aime et que j’ai choisi ». ou encore « Oh mère, pourquoi ? Je ne veux pas de ce mariage ! Mon père, je désire celui qui n’est pas d’accord avec toi ». (Traduction Antonio Baldassere)