édition 1999

. HAMA BOYS
. NADIA BEN YOUCEF ET ORCHESTRE
. CHAOU ABDELKADER ET ORCHESTRE
. GUEROUANI EL HACHEMI ET ORCHESTRE
. LA LÎLA DES GNAWA / MAHMOUD GANIA

13 février 1999
Maison des Arts
Créteil

HAMA BOYS

Ils sont d’Alger et vont participer à Sons d’hiver pour un concert exceptionnel. Le public français pourra ainsi découvrir le groupe de rap le plus célèbre d’Algérie. Porte-parole de la jeunesse algérienne, leurs textes parlent des multiples problèmes quotidiens de l’Algérie d’aujourd’hui. À découvrir.

NADIA BEN YOUCEF ET ORCHESTRE

CHAOU ABDELKADER ET ORCHESTRE

Musicien de la génération suivant celle de Guerouabi, Chaou Abdelkader n’est pas moins un des représentants les plus authentiques du chaâbi, musique qu’il a découvert dans la casbah d’Alger … C’est avec délectation que l’on découvre ce maître nous évoquer le doute, les angoisses et les plaisirs de la vie.

GUEROUANI EL HACHEMI ET ORCHESTRE

Guerouabi est un maitre du chaâbi. Sa musique, moderne et populaire, a donné une continuité revigorée à la tradition. Chanteur remarquable, se servant de la musique pour servir le désir, il peut chanter des textes venant des traditions les plus lointaines, remontant parfois au ⅩⅥème siècle, émouvoir avec une présence intense. Remarqué à l’age de 16 ans, débutant à l’Opéra d’Alger dès 1955, sa carrière est prodigieuse. Ses textes poétiques n’ignorent pas le réel et le quotidien, ce qui explique sans doute sa célébrité.

LA LÎLA DES GNAWA / MAHMOUD GANIA

Tradition, la nuit avec un Lîla emmené par une des formations gnawa les plus prestigieuses du Maroc : les Gnawa Lîla. Leurs polyrythmies nous poussent à la transe et à la danse, grâce à une pulsion sensuelle irrésistible et envoûtante.
Les gnawa forment une confrérie de soufisme populaire maghrébin, dite maraboutique, s’exprime par la musique et la danse (aboutissant à un état de transe) et dont l’une des principales zaouïa (lieu de réunion) est établie à Essaouir, ex-Mogador, sur la façade atlantique du Maroc. Le mot gnawa a aussi pour particularité de désigner les descendants d’esclaves noirs arrachés à leur terre natale. Si aux États-Unis, ils ont créé le blues et le jazz, à Cuba, la salsa ou au Brésil, la samba, les esclaves noirs ont apporté au Maghreb une musique rimant avec thérapeutique. Leur intégration à la culture islamique sera génératrice d’un formidable syncrétisme : tout en évoquant Allah, ils n’en oublient pas moins d’invoquer les esprits de la tradition animiste d’Afrique noire. C’est au cours des Lîla qu’ils étalent leurs dons exceptionnels d’exorcistes et de guérisseurs. Ces nuits sacrées relèvent à la fois du concert musical, du théâtre rituel, d’une suite de danses et de chants poétiques et de l’expression d’une minorité et d’une mémoire liée à l’exil, à la souffrance et à la dure condition de l’esclavage. C’est durant cette phase que certains participants peuvent être saisis, possédés par le melk qui leur correspond, la transe les libérant du mal psychique ou physique dont ils souffraient jusque-là. À l’aube, après un ultime roulement de tambours qui ferme la « place sacrée », les gnawa se séparent…