édition 2000

. « LES CHANTS MANIFHESTES » D’ANDRÉ MINVIELLE

23 janvier 2000
Centre Communal Pierre Martin
Villeneuve-le-Roi

« LES CHANTS MANIFHESTES » D’ANDRÉ MINVIELLE

ANDRÉ MINVIELLE / voix
FABRICE VIEIRA / guitare

Enfant du Béarn, membre fondateur de la Compagnie Bernard Lubat, batteur, « scatteur » gascon, rappeur, rimailleur, André Minvielle, amant des langues, bouscules les mots et les conventions.
Entrer dans son univers, c’est pénétrer dans un bric-à-brac littéraire, un capharnaüm musical. Du blues au patois, de la gaieté au déchirement, avec ce mélange savoureux de la voix parlée et chantée, le jazz cogne, virevolte, chaloupe et s’encanaille. Ce « vocalchimiste », comme il aime se définir, est un esprit turbulent, remuent et libertaire. Maintenant secondé par le guitariste Fabrice Vieira dans ce « Chant Manifheste », Minvielle sait transmettre au public une joie salutaire tant le traitement de la création de la recherche musicale s’élabore dans un ludisme absolu. De quoi se rappeler que pour Rabelais : « Rire est le propre de l’homme ».

« L’ÉDUCATION DE GARGANTUA » DE FRANÇOIS RABELAIS

PIERRE-ÉTIENNE HEYMANN / réalisation
PABLO CUECO / musique
ENSEMBLE TRANSES EUROPÉENNES dirigé par PATRICIO VILLAROEL, RENÉE COUSSEAU, JULIETTE HEYMANN, BERNARD WAVER ET PIERRE-ÉTIENNE HEYMANN / comédiens
CHRISTOPHE GRIVEAU / cornet
RICHARD AXON / violon
PABLO CUECO / zarb
ANTOINE LAZENNEC / hautbois
HENRI TOURNIER / flûtes
DENIS COLIN / clarinette basse
DIDIER PETIT / violoncelle
HÉLÈNE BRESCHAND / harpe
MICHEL MAURER / piano
PIERRE RIGOPOULOS / percussions
MIRTHA POZZI / percussions

L’œuvre de François Rabelais est un fleuve immense au confluent de la culture populaire et de la culture savante, de la littérature orale et de la littérature écrite. Il est nourri d’images surgies de l’écume de notre cervelle et du fond de notre cave ; de l’odeur des cuisines et de leur économie ; d’appétits de progrès, de soif de liberté et de la certitude du danger des certitudes. Il charrie une myriade de sons persistants : paroles articulées et onomatopées, bruits de la vie et du rêve, cris des objets et des animaux, musiques ancestrales ou flambants neuves.
Ici le choix fondateur est de proposer le texte en version originale dans la langue du ⅩⅥème siècle. Ainsi les voix des comédiens, appuyées par un petit ensemble de musiciens, se combineront pour réaliser une véritable polyphonie de mots. L’objectif est de restituer dans toute sa saveur l’univers poétique et musical de Rabelais tout en respectant la narration.
L’épisode présenté à Sons d’hiver correspond à l’adolescence et l’éducation de Gargantua entre l’invention du torche cul et les guerres picrocholines.