édition 2001

. « RWANDA 94 » GROUPOV / GARRETT LIST

21 janvier 2001
Théâtre L’Arc-En-Ciel
Rungis

WE HAVE SOMETHING TO TELL YOU !!!

JACQUES DELCUVELERIE / metteur en scène
GARRETT LIST
Musiciens – MANUELA BUCHER / alto
FABIAN FORINI / piano
VINCENT JACQUEMIN / clarinette
VÉRONIQUE LIERNEUX / violon
JEAN-POL ZANUTEL / violoncelle, en alternance
AUL PANKAERT / violon
MARIE-EVE RONVEAUX / violoncelle
GENEVIÈVE FOCCROUILLE /piano
JEAN-MARIE MUYANGO / auteur, compositeur et interprète
CHRISTINE SCHÄELLER, VÉRONIQUE SONCK / chanteuses
YOLANDE MUKAGASANA, LUC BRUMAGNE, YOUNOUSSA DIALLO, STÉPHANE FAUVILLE, CAROLE KAREMERA, JEANNE KAYITESI, FRANCINE LANDRAIN, JOËLLE LEDENT, MASSAMBA, AUGUSTIN MAJYAMBERE, MAX PARFONDRY, DORCY RUGAMBA, MAURICE SÉVENANT, FRANÇOIS SIKIVIE et d’autres / comédiens

Au terme d’un travail de cinq ans, le collectif belge du Groupov présente la version définitive de Rwanda 94. Musique, théâtre, témoignage, fiction et vérité se mêlent pour faire entendre un million de voix. Celles des victimes du génocide perpétré au Rwanda. Ce spectacle est une association totalement réussie entre théâtre et musique.
Il débute par le témoignage de 35 minutes d’une rescapée du génocide, Yolande Mukagasana, dont la famille a été assassinée en avril 1994. Elle représente en quelque sorte l’individualité du million de victimes qui, pour nous Européens, restent anonymes.
Puis la fiction apparaît sous la forme d’une journaliste de télévision qui ne se contente plus de relater mais se livre à une quête de la vérité. Elle réfléchira ainsi au sens de la violence génocidaire… C’est un spectacle salutaire qui nous alerte et interpelle sur les processus de conscience qui se forment dans notre monde contemporain. La génocidaire rwandais n’a pas du tout été la guerre ethnique dont on nous a parlé en Europe.
La musique est primordiale au spectacle. Elle est présente avec les musiciens sur scène sous la direction du compositeur Garrett List. Elle est totalement liée à la dramaturgie et use d’une palette innombrable d’expression. Tour à tour musique contemporaine et musique rwandaise, jazz et musique de music’hall se mêlent au gré des événements. Intense et sobre lors du monologue de Yolande Makugasana, lancinante et insistante lors des litanies des questions, grandiose lors de la cantate qui, écrite en hommage aux résistants de la colline de bisesero, clôt le spectacle par un récit musical épique d’une heure beauté bouleversante.