édition 2003

. FLAMENCO VIVO
. « MAS ALLA DEL TIEMPO » DE ANDRES MARIN
. VICENTE AMIGO
. « ENCUENTROS » DE JEAN MARC PADOVANI
. PACO EL LOBO
. CHOUKA RATI
. « DJIESKE » SAMSON SCHMITT QUINTET
. TCHAVALO SCHMITT SEXTET
. TITI WINTERSTEIN QUARTET INVITE ZIROLI WINTERSTEIN

6 au 8 février 2003
Maison des Arts
Créteil

« MAS ALLA DEL TIEMPO » DE ANDRES MARIN

ANDRÉS MARIN / direction artistique et soliste
JUAN ANTONIO SUAREZ « CANITO » ET JUAN REQUENA / direction musicale et guitares
ALEJANDRO GARRIDO / alto
JUAN-MI / contrebasse
ANTONIO CORONEL / percussions
PEPE DE PURA, LONDRO ET ENCARNA ANILLO / chants

Chorégraphe et danseur d’exception, Andrès Marin a forgé un flamenco très personnel qu’il a su affranchir de toutes les conventions, pour lui redonner le lustre et l’authenticité des années d’or.
Sensibilité exacerbée, corps tendu, la gestuelle d’Andrès Marin possède un pouvoir érotique à couper le souffle. Avec sa compagnie sévillane composée de huit chanteurs musiciens, il nous livre avec force et intensité un flamenco dépouillé. Une danse puissante, intransigeante, superbe inspiré du passé du tango argentin, de sa propre expérience de « deuxième génération » d’artistes de flamenco (il est fils d’un danseur, Andrès Marin, et d’une chanteuse, Isabel Vargas).

VICENTE AMIGO

VINCENTE AMIGO / guitare
JOSÉ MANUEL HIERRO / guitare
PATRICIO CAMARA / percussions
BLAS CORDOBA / chant
FRANCISCO GONZALES / percussions
JOSÉ PEREZ CUCURELLA / guitare basse

Vicente Amigo est né en 1967 dans la province de Séville et c’est à Cordoue qu’il se révélera comme l’un des grands interprètes de la guitare Flamenca qu’il apprend dès l’age de huit ans après de maîtres comme « El Tomate ». A quatorze ans, il rencontre le grand son groupe. Il y reste cinq ans comme premier guitariste.
Il développe alors un jeu profondément personnel. Comme beaucoup de jeunes artistes flamencos, son œuvre reflète à la fois les recherches musicales les plus contemporaines et un grand respect pour les traditions.

« ENCUENTROS » DE JEAN MARC PADOVANI

ESPERANZA FERNANDEZ / chant
JEAN-MARC PADAVONI / direction et saxophone
DANIEL CASIMIR / trombone
RAMON LOPEZ / percussions
FRÉDÉRIC MONINO / guitare
SUFIANE NEGRA / oud
FRÉDÉRIC POUGET / clarinette basse

Née dans le quartier de Trana à Séville, Esperanza Fernandez a reçu l’héritage flamenco d’une famille de cantaores, guitaristes et danseurs. Elle connaît depuis l’enfance la magie du Duende. Artiste de la nouvelle génération, elle aime aussi les voies novatrices. Il était tout naturel qu’elle soit au cœur de cette rencontre avec Jean Marc Padovani. Le musicien de jazz approfondit le travail commencé avec Carmen Linares autour des chants de Lorca. Ici, il s’agit d’aborder les grandes formes du Cante (Soléa, siguirya…). Une forme de rencontre modale s’instaure alors qui permet au chant de dialoguer avec les couleurs chaudes des instruments à vent.

PACO EL LOBO

PACO EL LOBO / guitare et chant
VINCENTE ALMARAZ-MONTERO / guitare
GONZALO ALMARAZ-MONTERO / guitare
VERONICA VALECILLO / danse et palmas
FELIPE CALVARRO / danse et palmas
MANUEL BUSTAMANTE / cajon et palmas

Paco El Lobo terminera cette fête flamenco. Avec la nuit comme compagne. Paco El Lobo est un gitan de Paris. Il découvre le flamenco grâce aux disques. Très jeunes, à seize ans, il part pour une rencontre désirée et improbable avec la musique de ses frères du sud. En 1969, il fugue en Espagne et est d’emblée adopté par trois grands du Cante Flamenco : Pepe El Matrona, Rafael Romero et Juan Varea. Perfectionnant sa connaissance du compas (l’ensemble des rythmes du flamenco) auprès d’eux et dans les cabarets « les tablaos », Paco El Lobo affirme dès les années 70 son originalité.

CHOUKA RATI

Après les gitans d’Espagne, voici la musique de l’autre branche de ce peuple venu d’Inde : les manouches.
Le flamenco existait déjà depuis plus d’un siècle quand les manouches du nord de l’Europe et Django Reinhardt découvrirent cette nouvelle musique qu’était le jazz. Ils inventèrent le jazz manouche. Aujourd’hui, il existe une véritable pépinière de musiciens manouches dépositaires de cette tradition qu’ils font vivre et évoluer.

« DJIESKE » SAMSON SCHMITT QUINTET

SPECIAL GUEST : DORADO SCHMITT

SAMSON SCHMITT / guitare
ÉTIENNE « TIMBO » MEHRSTEIN / violon
JEAN-LOUIS « POPOTS » WINTERSTEIN et PAUL « HONO » WINTERSTEIN / guitares
JEAN CORTES / contrebasse
DORADO SCHMITT / guitares et violon
GIANI LINCAN / cymbalum

Samson Schmitt est le modèle d’une transmission orale et familiale de la musique manouche qu’il a apprise de son père, Dorado. A 23 ans, il représente avec son complice violoniste du même age, Timbo Merhstein, la jeune génération manouche.
De son père, Samson a hérité la quête du perfectionniste technique libéré de tout rabâchage mécaniste. Son jazz manouche est bourré d’innovations rythmiques et harmoniques et garde l’essence mélancolique et jubilatoire de cette expression.

TCHAVALO SCHMITT SEXTET

TCHAVALO SCHMITT / guitare solo
GAUTIER LAURENT / contrebasse
MANDINO REINHARDT / guitare
SONI REINHARDT / guitare
HONO WINTERSTEIN / guitare
GOGO BERBEDES / guitare

Tchavolo Schmitt, né à Paris en 1954, commence à jouer à Strasbourg dans les cafés et communauté manouche. Le film de Tony Gatlif « Swing » le fait connaître récemment d’un plus grand public. Son jeu, ou chaque note porte une émotion, balance entre délicatesse et l’arrachement et douceur de l’apaisement. Son orchestre est constitué d’une rythmique en « pompe » exceptionnelle et comporte en son sein un autre virtuose alsacien Mandino Reinhardt.

TITI WINTERSTEIN QUARTET INVITE ZIROLI WINTERSTEIN

TITI WINTERSTEIN / violon
MIKKI BAUMBERGER / piano
HOLZMANNO WINTERSTEIN / guitare
BANSCHELI LEHMANN / contrebasse
ZIROLI WINTERSTEIN / guitare
VANO BAUMBERGER / guitare
TERRANGI BAUMBERGER / guitare rythmique

Avec Titi Winterstin, nous découvrons une autre branche de jazz manouche, celui des Sintis allemands. C’est à Mayence que Titi grandit dans les roulettes du camp tzigane. Les fêtes familiales lui donnent le goût de la musique. Il découvre un jazz teinté d’influence tzigane hongroise. Les Sintis ont inventé une forme improvisée des valses. Cette pâte particulière n’empêche pas Titi Winterstin de se tourner vers l’avenir : « C’est important d’avoir des racines… mais il faut explorer de nouvelles directions. L’avenir du jazz tzigane est là. »