édition 2004

. EL CHOCOLATE
. TOMASA LA MACANITA

27 janvier 2004
Théâtre de Cachan
Cachan

Né à Jerez de la Frontera en 1931, Antonio Nunez Montoya, El Chocolate, a vécu ses premières années dans le quartier gitan de Santiago. Venu à Séville dès l’âge de six ans, il y a appris tous les styles de chants flamencos de base. C’est là qu’il est devenu chanteur professionnel et c’est là qu’il vit aujourd’hui. Il est un des rares chanteurs capables de réunir l’âpreté, l’écho des gitans de Jerez et le raffinement, la musicalité de l’école sévillane. Il est l’héritier direct des plus grands : Tomas Pavon, Manuel Torres, Loco Mateo. Toujours dérangeant, toujours expressif, « El Chocolate » est un des derniers porte-parole de toute une génération de maîtres du « sonidos negros ». Il incarne la mémoire du chant le plus ancien dont il connaît et maîtrise tous les secrets.

Tomasa Guerrero Carrasco, la Macanita, est née en 1968 à Jerez de la Frontera, comme El Chocolate, dans une famille gitane du quartier de Santiago, quartier flamenco par excellence. À dix ans, elle entre dans le groupe de jeunes artistes « Espana y Jerez » avec lequel elle se produit pendant trois ans. On la retrouve régulièrement dans les Jueves Flamencos de Jerez, concerts qui sont les véritables moteurs de la vie artistique locale. En 1983, à 15 ans, elle donne son premier récital. Sa voix très particulière, qu’elle casse à volonté (rajo) est considérée comme des plus flamencas. Avec sa chaude voix voilée, con metales (qui a des métaux), la Macanita passe du chant profond à l’allégresse festive avec le sens particulier qu’ont les artistes de Jerez pour capter l’esprit de l’instant.