édition 2004

. MATERIAL

13 février 2004
Maison des Arts André Malraux
Créteil

MATERIAL

AJIGAYEHU « GIGI » SHIBABAW / chant
BILL LASWELL / basse
KARSH KALE / batterie
HAMID DRAKE / batterie
AIYB DIENG / percussions
ABEGASU SHIOTA / claviers
AMINA CLAUDINE MYERS / claviers et orgue
Special guests : PETE COSEY / guitare
GRANDMIXER DXT / platines

À ses débuts en 1979, Material était un trio électrique et instrumental fondé à New-York par Bill Laswell. Le groupe faisait partie intégrante de ce que l’on nommait à l’époque la scène “no-wave downtown”, celle où se côtoyaient musiciens free-jazz et punk-rockers dans des endroits aussi mythiques que CBGB’s ou Tier3. Neuf disques s’en suivirent brassant un vaste champ artistique… Puis, Material se retira de la scène musicale et ne se reconstituera qu’en 2003. Ce nouveau Material est à la fois fidèle au Material des origines en reprenant des “hymnes” laswelliens comme “Mantra” ou “Black Lotus” mais porte de nouvelles conceptions musicales. Musiciens éthiopiens et indiens, musiciens de jazz et de blues, offrent au rock de Bill Laswell un vaste territoire de rêverie sonore. Là, où d’autres se seraient englués dans une quelconque bouillie world, Bill Laswell réussit. Une rythmique irrésistible, constituée d’un géant du jazz (Hamid Drake), de merveilleux percussionnistes indien et éthiopien (Karsh Kale, Aiyb Dieng), soutient une légendaire pianiste et chanteuse de blues (Amina Claudine Myers) et un claviériste éthiopien exceptionnel Abegasu Shiota. La voix magnifique de la chanteuse éthiopienne Gigi porte un chant qui se veut un appel au désir d’espace et de découvertes. À ce voyage inédit oscillant entre dub, drum’bass, jazz, funk, blues, world beat, viendra se mêler en invité Pete Cosey, guitariste mythique de la période électrique de Miles Davis, et le DJ Grandmixer DXT, légende du rap, compagnon d’Afrika Bambaataa et scratcheur du célèbre “Rock it”. Le son du nouveau Material conserve la magie des premières époques auxquels s’ajoutent les 25 ans d’invention musicale laswellienne. L’exubérance énergique des années 70 s’enrichit d’une sérénité nouvelle venue des musiques du monde et d’une utilisation chaleureuse des sons électroniques. Material nous parle alors d’une humanité à la vie palpitante et apaisée.