édition 2005

. “ÉTAT DE SIÈGE”

28 janvier 2005
Espace Culturel André Malraux
Le Kremlin-Bicêtre

“ÉTAT DE SIÈGE”

GARRETT LIST / composition et direction musicale
MAHMOUD DARWICH / auteur
SLAOUA BEN ABDA, HASSAN CHAMI / traduction
Solistes :
EVA OLTIVANY / soprano
JULIE BAILLY / mezzo soprano
DAVID LINX / voix
LE GARRETT LIST ENSEMBLE :
VÉRONIQUE LIERNEUX, HÉLÈNE LIEBEN / violon
LAURENCE GENEVOIS, MANUELA BUCHER / violon alto
JEAN-POL ZANUTEL, MARIE EVE RENVAUX / violoncelle
VINCENT JACQUEMIN / clarinette
ANNE GENNEN / saxophone alto
MARC FRANKINET / trompette
ADRIEN LAMBINET / trombone
MANUEL LOUIS, NICOLA DECHÊNE / guitare
TUUR FLORIZOONE / accordéon
MICHEL MARRISSIAUX / basse
LE GOEYVAERTS CONSORT :
MARC MICHAEL DE SMET / direction
MADY BONERT, ANNEMIE CARYSSE, LIEVE JANSEN, NEL VANHEE / voix soprano
AGNÈS DE GRAAFF, KIM MEYNS, TIN SIEGERS, MARTINE VAN ACKER / voix alto
JOS BRAEKEN, STEVEN HOFMAN, KOEN LAUKENS, STEVEN MARIËN / voix ténor
KOEN MEYNCKENS, RUDY TAMBUYSERN, LIEVEN VAN DEN EEDE, THOMAS VANLEDE / voix basse

Cette cantate a été composée à partir du poème de Mahmoud Darwich «État de siège» écrit en janvier 2002 à Ramallah. La musique pour trente-cinq musiciens et choristes est fondée sur une diversité d’approches exprimant une émotion intense. Le compositeur Garrett List, représentant parfait du courant de « l’éclectisme musical », est un musicien qui, du jazz à la musique contemporaine, explore sans aucun esprit de chapelle toutes les voies musicales.
La première strophe d’État de Siège donne d’emblée la tonalité profondément sensible et émouvante de ce long poème qui ouvre notre cœur aux souffrances actuelles de la Palestine. Poème d’actualité, certes, mais poème avant tout. Et donc dépassement artistique des pires violences par un amour de la vie et de l’humanité. C’est ce qui a suscite le désir de Garrett List d’en écrire la version musicale.
« Ce qui m’impressionne le plus chez Darwich, c’est son humanité. Il a dû faire face à des circonstances particulièrement difficiles, mais il est resté pleinement un être humain. On perçoit la souffrance, la douleur, la sienne et celle de son peuple. Mais ce n’est pas la souffrance qui domine ; c’est un peu comme s’il exhortait chacun de nous à ressentir au plus profond la beauté de la vie et ainsi nous ouvrir à la compassion indispensable si nous voulons, en ouvrant notre cœur, mettre un terme au viol absurde de notre âme tel qu’il se perpétue depuis cinquante ans… Je pense que Mahmoud Darwich est un des plus grands poètes de notre temps. Sa langue est souple et jamais brutale. Sa façon de raconter les choses les plus dures les rend audibles et compréhensibles. Il éveille notre compassion envers les peuples opprimés et notre sympathie pour la lutte sans jamais nous culpabiliser. Grâce à lui, nous nous interrogeons sur nos émotions et nous plongeons dans nos contradictions. Je suis de son coté dans la tache longue et difficile de résoudre les luttes entre les peuples trop souvent provoquées par la convoitise ou l’intérêt personnel, nous avons besoin de sa voix. »
Garrett List