édition 2005

. MICHEL MUSSEAU
. AKOSH S. TRIO + FREDERIC NEVCHEHIRLIAN
. SPOKE ORKESTRA

13 février 2005
Théâtre Antoine Vitez
Ivry-Sur-Seine

MICHEL MUSSEAU

MICHEL MUSSEAU / paroles, musiques, arrangements, voix, piano, harmonium et scie musicale
DENIS COLIN / clarinette et basse
ANTOINE LAZENNEC / hautbois
CHRISTOPHE GRIVEAU / trompette
HENRI TOURNIER / flûte

Michel Musseau est un compositeur iconoclaste et surprenant. Il côtoie aussi bien le monde de la musique contemporaine que celui de la chanson. Il raconte des petites histoires noires du quotidien ; il joue sue les lieux communs et les tourne en dérision. « Tant qu’il y a de la vie, il y a du désespoir » dit-il. Il entonne la petite chanson des fausses notes de la vie et s’amuse de tous les tourments qui travaillent l’âme humaine. Fruit d’un habile compositeur, la musique surgit mélodieuse ou grinçante d’une petite boîte où elle est mitonnée par des musiciens de grande qualité, musiciens classiques pour certains, grands improvisateurs pour d’autres.

AKOSH S. TRIO + FREDERIC NEVCHEHIRLIAN

Akosh S. a réussi l’exploit en quelques années de rendre populaire le freejazz, musique auréolée des préjugés les plus invraisemblables, par des concerts toujours combles dans des lieux underground, cafés musique de Paris ou d’ailleurs. Le secret d’une telle réussite : la proximité, le contact, l’échange direct. Cette musique est un défi lancé au renoncement, un appel vif à demeurer sensible et éveillé. Elle a en commun avec le slam d’être une tentative urbaine d’imposer dans les grandes mégalopoles l’immédiateté de l’art.
Fred est un des meilleurs slameurs de la scène marseillaise et française. Sa poésie a la capacité d’exprimer des sensations extrêmement subtiles tout en les intégrant à des abstractions géométriques ou des flashs visuels.

SPOKE ORKESTRA

D’ DE KABAL, NADA FÉLIX J. / slam
FRANCO MANNARA / guitare et clavier électronique

C’est la deuxième année que Sons d’hiver invite des slameurs. Cette fois-ci à l’occasion d’une rencontre slam et musique. La poésie de Spoke Orkestra opère comme un faisceau de lumière qui éclaire la part sombre de nous-même et du monde actuel. Cela peut déranger ou réjouir, cela ne laisse jamais indifférent. Cette poésie est un électrochoc de lucidité car elle arrive à mettre des mots sur des souffrances, des réalités sociales et humaines que nous refoulons, dont parfois l’irreprésentable nous effraie. Nous apprenons à saisir la réalité humaine en l’abordant par touches successives, réalistes ou humoristiques, photographies parcellaires qui peu à peu s’assemblent pour nous donner à voir. Le trio Spoke Orkestra dispose d’un quatrième comparse musicien. Franco Manara est bidouilleur d’électronique et guitariste. Il peut groover hip-hop, développer un lyrisme rock ou utiliser les déconstructions de musique contemporaine selon les nécessités poétiques. Nada détaille les dérives de la vie avec des mots crus usant de compassion et de respect invalidant tout mépris moralisateur. Félix nous raconte le tragique dérisoire de notre société dans une écriture-film dont les images et cadrages seraient entièrement contenus dans le texte. D’ nous rapporte des récits de terribles descentes aux enfers en milieu urbain, en fait des contes dont la morale est « ne pas être dupe ».