édition 2006

. DJ SPOOKY
. URSUS MINOR + BROTHER ALI

14 janvier 2006
Salle Jacques Brel
Fontenay-sous-Bois

DJ SPOOKY

DJ SPOOKY / platines, samples, laptop et vidéo
ROSE BARTU / violon

À la fois à l’avant-garde et au carrefour des multiples tendances de la musique électronique contemporaine, DJ Spooky, éclaireur savant et inspiré de notre post-modernité, pourrait bien, sans avoir l’air d’y toucher, être l’un des artistes les plus représentatifs de son époque, tous genres confondus. Riche d’une culture musicale encyclopédique (punk US, Ska britannique, soul music, …) ce bidouilleur de génie mixe toutes ces influences dans un style audacieux et compose à partir de ce matériel hybride d’incroyables morceaux évolutifs et organiques, brassant en samples démultiplié, beats lourds et groovy, séquences de drum’n’bass, interludes brutistes, échos de free jazz, hip-hop expériemental truffé de scratchs savants… Avec une musicalité sans faille et un sens du swing redoutable, DJ Spooky joue avec toutes les musiques, toutes les mémoires du monde et offre incontestablement à notre monde sa bande son la plus fidèle.

URSUS MINOR + BROTHER ALI

TONY HYMAS / claviers et piano
JEF LEE JOHNSON / guitare
FRANÇOIS CORNELOUP / saxophones
STOKLEY WILLIAMS / batterie et voix
BROTHER ALI / Mc et rap

Depuis ses origines, Ursus Minor est définitivement moins un groupe stable, replié sur ses certitudes esthétiques, qu’une chambre écho aux conflits, tensions et humeurs du monde, une réponse engagée, un véritable petit laboratoire de formes et d’idées où, dans une perspective collectiviste et libertaire, chacun est invité à venir déposer et partager ses expériences pour participer à l’élaboration d’une musique mutante, métissée et ultra-contemporaine. Constitué de Tony Hymas aux claviers, du guitariste Jef Lee Johnson et de François Corneloup au saxophone baryton et soprano, Ursus Minor revient aujourd’hui avec à la batterie et au chant, l’extraordinaire Stokley Williams, figure de proue de la scène soul de Minneapolis et invite le rappeur afro-américain Brother Ali, Mc au flow souple et virtuose, projetant ses textes engagés avec force et sensibilité. Cette association détonante de musiciens de tous âge et tous horizons géographiques et stylistiques, présentant entre autres, quelques versions revisitées des chants du mouvement des droits civiques, devrait une fois de plus tracer bien des lignes de fuite où éventuellement engager l’avenir de la musique.