édition 2007

. GYPSY GUITAR MASTERS
. HARRI STOJKA GIPSYSOUL

6 février 2007
Théâtre de Cachan
Cachan

GYPSY GUITAR MASTERS

ROMANE / guitare
STOCHELO ROSENBERG / guitare,
JOHAN RENARD / violon
CHRISTOPHE CRAVERO / violon
MARC-MICHEL LE BEVILLON / contrebasse

La nouvelle fit grand bruit parmi les amateurs éclairés quand on apprit fin 1999 que les guitaristes Romane et Stochelo Rosenberg avaient décidé de croiser le fer et de confronter leur savoir-faire. Le résultat fut au-delà même de toutes les espérances. En trois disques majeurs, les deux hommes ont non seulement su d’emblée relever magistralement le défi stylistique de cet alliage que certains pensaient contre-nature entre l’ardeur virtuose et spontanée (Rosenberg) et la sophistication mélodique plus intellectuelle et mélancolique (Romane) mais, poursuivant dorénavant l’une des discussions musicales les plus intenses et passionnantes du moment, ouvrent incontestablement aujourd’hui au « swing gitan » d’inédites perspectives. Entre tradition et modernité, ce regard croisé sur la tradition manouche, est certainement l’une des aventures musicales actuelles les plus passionnantes.

HARRI STOJKA GIPSYSOUL

HARRI STOJKA / guitare et chant
IVANA FERENCOVA, MATILDA LEKO / chant
CLAUDIUS JELINEK / guitare rythmique
HEIMO WIEDERHOFER / caisse claire
KARL SAYER / contrebasse
GERI SCHULLER / piano, arrangements et direction artistique
TUKEY UCAR / percussions

Guitariste virtuose, embrassant tous les genres qui font la richesse de la tradition gitane sans jamais oublier d’intégrer à son univers fondamentalement métissé les grands courants novateurs des musiques les plus contemporaines, Harri Stojka semble ces dernières années s’engager dans une exploration toujours plus intimiste de ses racines. Entouré d’un orchestre flamboyant d’où émergent particulièrement les très belles et pures voix roms d’Ivana Ferencova et Matilda Leko, Stojka, avec un grand sens de la dramaturgie, élabore une sorte de tableau sonore poignant et d’une grande richesse formelle + alternant les humeurs, les tonalités, passant du rire aux larmes, de l’allégresse à la mélancolie, d’intenses séquences à la virtuosité enchantée à de bouleversantes ballades qui évoquent le génocide tzigane dans les camps nazis. Harri Stojka replace la musique manouche vivante au cœur de l’Europe et s’impose incontestablement comme l’une des figures majeures de son renouveau.