édition 2009

. JOËLLE LÉANDRE / WILLIAM PARKER DUO
. PIERRE HÉBERT / BOB OSTERTAG « SPECIAL FORCES »

26 janvier 2009
Théâtre Dunois
Paris 13ème

JOËLLE LÉANDRE / WILLIAM PARKER DUO

JOËLLE LÉANDRE / contrebasse
WILLIAM PARKER contrebasse

Même s’ils pratiquent le même instrument, la contrebasse, Joëlle Léandre et William Parker viennent d’horizons forts différents. Cette rencontre n’en est que plus intéressante. D’autant que l’on a affaire en ce qui les concerne à de fortes personnalités. Ayant suivie une formation classique, Joëlle Léandre évolue aujourd’hui aussi bien dans le domaine du jazz et de la musique contemporaine que dans celui des musiques improvisées. Ce qui l’a conduite à rencontrer des musiciens aussi différents que John Cage, Giacinto Scelsi, Evan Parker, John Zorn ou George Lewis. Avec Willam Parker, elle partage un même goût pour l’impro sans concessions. Ce dernier n’a en effet cessé de se battre pour défendre les musiques créatives sans œillères. Que ce soit au sein du Cecil Taylor Unit qu’aux cotés du saxophoniste David S. Ware ou à la tête de ses propres formations The Little Huey Creative Music Orchestra, In Order to Survive, le quintet Raining On The Moon ou encore dans le cadre de son duo avec le batteur Hamid Drake.

PIERRE HÉBERT / BOB OSTERTAG « SPECIAL FORCES »

PIERRE HÉBERT / vidéo
BOB OSTERTAG / musique laptop

Équipé d’un ordinateur portable, Bob Ostertag compose et improvise en manipulant et retraitant des sons et autres enregistrements. De son côté, le vidéaste Pierre Hébert recrée des films d’animation en direct en gravant in situ des pellicules montées en boucle. C’est donc au croisement du sonore et du visuel que naissent les œuvres de ce duo, à cela près qu’il ne s’agit pas de n’importe quel son ni de n’importe quelles images. En effet, Ostertag n’est pas seulement musicien, c’est aussi un journaliste engagé dont le travail de terrain recoupe parfois ses créations. Ainsi, c’est dans la réalité la plus brûlante que s’inscrit le projet « Special Forces » qui a pour origine les bombardements de l’armée israélienne au Liban en juillet 2006. Cette fois, les images de Hébert sont travaillées à partir d’un logiciel de son invention lui permettant de retraiter les vidéos en direct. L’idée étant de confronter leur spontanéité d’êtres humains vivants face à l’action des machines qu’ils manipulent.