édition 2009

. « THE SISYPHUS REVUE, A BOP OPERA »

7 février 2009
Théâtre Jean Vilar
Ivry-sur-Seine

« THE SISYPHUS REVUE, A BOP OPERA »

AMIRI BARAKA / écriture et lecture
DAVID MURRAY / composition, direction, saxophone ténor et clarinette basse
BOOTS RILEY / Mc
AAMIL ISLAM / skeleton
LONGINEU PARSONS / trompette
MINGUS MURRAY / guitare
JAMAALADEEN TACUMA / basse
RANZEL MERRIT / batterie
THORSTON HUDSON JR. / orgue
THE DEEP RIVER GOSPEL CHOIR / chœur de 16 chanteurs
EVELYN SIMPSON-CURENTON / direction

Cet opéra jazz inspiré du mythe de Sisyphe se réfère selon Amiri Baraka à une réflexion célèbre du poète afro-américain W. E. B. Du Bois, lequel constatait que la lutte pour l’émancipation du peuple noir aux USA était comparable à l’effort de Sisyphe contraint à recommencer indéfiniment à rouler le même rocher en haut d’une montagne. Ce que l’on pourrait désigner comme le “syndrome de Sisyphe “. Chaque victoire de la communauté noire est suivie d’un échec qui l’oblige toujours à reprendre la lutte. En joignant leurs efforts dans la création de cette Sisyphus Revue, Amira Baraka et le saxophoniste David Murray déploient en mots – parlés, joués, chantés – et en musique ce double mouvement, avec ses hauts et ses bas, ses victoires et ses reculs, de la lutte du peuple afro-américain afin d’obtenir la reconnaissance et l’égalité des droits avec les blancs. Poète, essayiste, dramaturge, romancier, Baraka a participé aux grandes heures du free jazz aux côtés d’Albert Ayler, Sun Ra ou Don Cherry. Issu de la loft generation new-yorkaise, David Murray fait partie de ces musiciens qui ont opéré la synthèse entre les grands élans du free jazz et une approche plus structurée. Construites à partir du texte d’Amiri Baraka, les compositions qu’il a écrites pour cet opéra en épousent les mouvements puisant leur inspiration dans toutes les formes de la musique afro-américaine de la soul au hip-hop en passant par le rock, le blues ou le jazz – sous ses formes les plus variés – sans oublier le gospel qui a toujours joué un rôle essentiel comme expression collective de la communauté noire.
Une production 3D FAMILY. Coproduction Théâtre Manzoni, Milan / festival Sons d’hiver et la Dynamo de Banlieues Bleues. Avec le soutien du Eastside Center d’Oakland, Californie, USA.