édition 2011

. «  THE WORLD IS TOO SMALL FOR WALLS » SYLVAIN KASSAP TRIO
. IMPROMPTU QUARTET

10 février 2011
Théâtre Antoine Vitez
Ivry-sur-Seine

«  THE WORLD IS TOO SMALL FOR WALLS » SYLVAIN KASSAP TRIO

SYLVAIN KASSAP / clarinettes
DIDIER PETIT / violoncelle
RAMON LOPEZ / batterie et percussions

« J’ai découvert les photos d’Alexandra Novosseloff au cours d’une tournée en Allemagne. À Mayence, sur le lieu du concert étaient exposées ses photos réunies en un intitulé « Des murs entre les hommes ». Ces clichés montraient les murs frontières, celui de Berlin, d’Irlande du Nord, de Palestine, du Sahara occidental, de Chypre, les murs qui séparent les USA du Mexique, l’Inde du Pakistan, les 2 Corées… Faire un solo de clarinette basse devant une photo des cercueils colorés accrochés sur le mur séparant le Mexique des États-Unis interpelle, fait jouer différemment… Ça m’a donné envie d’approfondir le sujet.
Tout d’abord, rappeler qu’aujourd’hui encore des murs, bâtis la plupart du temps sur la peur de l’autre, séparent les hommes. La conscience du nombre rend incrédule… Prendre conscience de leur nombre rend incrédule, puis révolté (?). Ensuite essayer de transmettre musicalement une ou des émotion(s)… » Sylvain Kassap

IMPROMPTU QUARTET

FRANÇOIS CORNELOUP / saxophones baryton et soprano
BERNARD LUBAT / batterie
BOJAN Z. / piano
BRUNO CHEVILLON / contrebasse

Ce concert est un acte de naissance. Quatre musiciens veulent proposer une lecture originale de quelques standards du « jazz ». C’est une tradition, dans cette musique, que de reprendre et recycler tout ce qui n’est achevé. Tout est toujours à faire, à refaire. Interpréter prend alors un sens absolutiste, où même les délires d’interprétation sont encouragés. Corneloup, Chevillon et Lubat (compagnons de route depuis les années 80 et 90, avec Portal ou avec Sclavis) partagent avec Bojan Z. un rapport direct aux musiques populaires revues et corrigées – jazzifiée. Grand manitou intenable, maître incontesté de la batterie, allant jusqu’au bout du tempo et des terres connus, Bernard Lubat cultive les rythmes glanés au berceau du bal populaire de l’estaminet familial et lors des leçons prises in situ auprès de Kenny Clarke. Le « standard » est pour lui une source inégalée de (re)connaissance : fondation indispensable, passerelle irremplaçable entre musique « populaire » et « savante », miroir à traverser.