édition 2012

. « APEX » RUDRESH MAHANTHAPPA & BUNKY GREEN
. PHAROAH & THE UNDERGROUND “SÃO PAULO – CHICAGO UNDERGROUND” FEATURING PHAROAH SANDERS

17 février 2012
MAC Maison des Arts
Créteil

« APEX » RUDRESH MAHANTHAPPA & BUNKY GREEN

RUDRESH MAHANTHAPPA / saxophone
BUNKY GREEN / saxophone alto
DAVID VIRELLES / piano
JOE SANDERS / contrebasse
DAMION REID / batterie

Rudresh Mahanthappa partage avec Steve Coleman et Greg Osby la même source d’inspiration : Bunky Green, l’un des plus véloces saxophonistes alto après Charlie Parker. Faisant même le lien entre le be-bop et les courants contemporains qui n’ont pas pour autant oublié leur inscription dans l’histoire. Green pourrait d’ailleurs prétendre au piégeant statut de légende vivante, lui qui défraya la chronique avec Charles Mingus dès l’âge de 17 ans et enregistra avec Elvin Jones, Clark Terry ou Sonny Stitt, s’il n’avait préféré enseigner et rester libre de jouer quand bon lui semble. Les jeux de bascule qu’affectionne Mahanthappa, également inspiré par les circonvolutions de la musique carnatique d’Inde du Sud, servent à merveille le jeu, tout de densité et d’angularité, de Bunky Green. Ou de l’improvisation colle fontaine de jouvence.

PHAROAH & THE UNDERGROUND                             “SÃO PAULO – CHICAGO UNDERGROUND”    FEATURING PHAROAH SANDERS

PHAROAH SANDERS / saxophone ténor
ROB MAZUREK / cornet et effets électroniques
CHAD TAYLOR / batterie, Mbira et effets électroniques
MATTHEW LUX / basse
MAURICIO TAKARA / percussions, cavaquinho et effets électroniques
GUILHERME GRANADO / claviers, percussions et samples
RICHARD RIBEIRO / batterie

Pharoah Sanders n’est jamais meilleur que lorsqu’il laisse éclater sa surpuissante joie de jouer. Cette rencontre-ci, avec quelques contrebandiers de Chicago et de São Paulo, promet de l’emmener au loin. Le Chicago Underground Duo, Rob Mazurek et Chad Taylor sont d’abord apparus en 1997, reforgeant l’alliage peaux et métaux, trompette et batterie. Parti vivre à São Paulo dans les années 2000, Mazurek y a formé un groupe jumeau avec quelques faiseurs de sons sachant manier le marimba et le cavaquinho, l’électronique et les échantillonneurs. Leur Brésil est d’autant plus actuel qu’il est futuriste, les influences de la samba ou du maracatu croisant celles du free jazz, chaque musique en transparence l’une de l’autre. Mais une transparence tumultueuse lorsqu’il faut traverser le fracassant barrage de sons que ces companheiros lèvent parfois. Ne reste plus à Pharoah Sanders, dans un tel contexte, fait sur mesure ou démesure, qu’à irradier.