édition 2014

. LA MACANITA
. AGUJETAS

14 février 2014
Maison des Arts
Créteil

LA MACANITA

LA MACANITA / chant
MANUEL ROMERO / guerrero palmas
MANUEL PANTOJA / carpio palmas
MANUEL VALENCIA / medrano guitare

C’est en Andalousie, là où, dit-on, se cultive le « Cante Jondo » – chant profond – dans sa version la plus authentique qu’est née Tomasa Guerrero Carrasco, dit La Macanita. À 15 ans, elle donne son premier récital. Sa voix très particulière qu’elle casse à volonté (rajo) est considérée comme des plus flamencas. Avec cette tessiture voilée, « con metales » (“qui a des métaux”), elle passe du chant profond à l’allégresse festive. Réputée pour ses bullerias, soleares, siguriyas, fandangos et les villancicos de Noël, La Macanita est aussi connue pour son aptitude naturelle à intégrer la danse de manière immédiate et opportune, suivant les chants qu’elle interprète.

AGUJETAS

AGUJETAS / chant
ANTONIO SOTO ARJONA / guitare
IKEDA KANAKO / danse

Gitan, fils de forgeron, Agujetas apprend très tôt de son père (lequel fut lui aussi un grand chanteur) la pratique du chant flamenco. C’est en donnant des coups de marteaux réguliers sur son enclume, que le chanteur en herbe formera sa voix unique. Devenu l’un des représentants les plus importants du flamenco, Agujetas se distingue par une approche du chant plus âpre mais non moins dramatique que celles de ses prédécesseurs. C’est en véritable poète que son cri s’enracine dans une émotion qui renvoie à une filiation ancestrale. En même temps, ce chant noir est bien d’aujourd’hui, tendu et comme hérissé d’aiguilles, perçant et douloureux, aride et brûlant. Toujours aussi libre et plus que jamais maître de son art, Agujetas vit aujourd’hui encore non loin de Jerez. Il possède toujours la forge que lui a léguée son père où il continue comme à ses débuts de s’entraîner au chant tout en martelant son enclume.