édition 2014

. HPRIZM « WAVES »
. WADADA LEO SMITH GOLDEN QUARTET « TEN FREEDOM SUMMERS »

25 janvier 2014
Théâtre Jean Vilar
Vitry-sur-Seine

HPRIZM « WAVES »

Composition based on the lives of Bud Powell & Thelonious Monk, projet de HPrizm / High Priest of Anti-Pop Consortium
KYLE AUSTIN aka HPRIZM / machine et voix
WADADA LEO SMITH / trompette
STEVE LEHMAN / saxophone
DAVID VIRELLES / piano
EMMANUEL PIDRE / vidéo

Waves. Des ondes. Un courant électrique. Comme celui qui perfora, siphonna la tête de Bud Powell et que Thelonious Monk évita de justesse. Car si ces pianistes font désormais partie du panthéon du jazz, on rappelle plus rarement que l’un et l’autre furent soumis de leur vivant à de plus sévères régimes : les violences policières, les interdictions de jouer et les peines d’emprisonnement, les traitements par électrochocs, les séjours psychiatriques, les antidépresseurs, les psychotropes… Comme pour traquer l’anormalité. “L’auteur de Waves”, œuvre “audio-visuelle impressionniste”, œuvre critique d’un nouveau genre, appartient à une génération qui a dû se livrer à différents exercices de réinterprétation. Membre fondateur du collectif Anti-Pop Consortium, HPrizm a propagé sa science de “SoundDesigner” auprès de The Roots et de Mos Def, avec Matthew Shipp, Radiohead ou David Lynch. Il reste le mieux armé pour faire le lien entre les ressources de la haute technologie et les recoins de la sombre histoire, avec une pièce constamment construite et déconstruite par les interventions d’improvisateurs passés maîtres dans l’art d’exercer leur liberté formelle et architecturale : Wadada Leo Smith, Steve Lehman et David Virelles.

WADADA LEO SMITH GOLDEN QUARTET « TEN FREEDOM SUMMERS »

WADADA LEO SMITH / trompette, machine et composition
ANTHONY DAVIS / piano
ASHLEY WALTERS / basse
PHEEROAN AKLAFF / batterie
JESSE GILBERT et MAILE COLBERT / vidéos

Au moment des faits, pendant la première décennie du Mouvement des droits civiques (de 1954 à 1964), de nombreux musiciens avaient réagi à vif : Max Roach avec “We Insist : Freedom Now !”, Randy Weston avec “Uhuru Africa”, Oliver Nelson avec “Afro-American Sketches”, Charles Mingus maintes fois, sans compter la chevauchée fantastique des premiers free jazzmen.
C’est avec le recul, avec le travail de la mémoire, de l’imaginaire à partir de la mémoire, qui porte et transporte toute aspiration au changement, que Wadada Leo Smith, grand témoin de cette histoire, l’a ressaisie en un cycle de 21 compositions indépendantes, écrites au gré de ces trois dernières décennies. Avec pour force de cohésion, un questionnement musical aussi sur les transformations violentes qu’appelle une si brutale société, sur les arêtes et facettes de notre kaléidoscopique condition humaine – ici restituées par le travail de vidéastes partageant la même éthique de créativité, à partir d’images d’archives, de manipulations des formes et des contenus, d’interaction en temps réel. Depuis sa première à Los Angeles, en octobre 2011, “Ten Freedom Summers” ne cesse d’agiter ce qui fait encore de la jazzosphère un milieu vivant et mouvementé. Historique.