édition 2014

. WILLIAM PARKER / DAVE BURRELL DUO
. ORCHESTRE NATIONAL DE JAZZ / DIRECTION OLIVIER BENOÎT

1 février 2014
Espace Culturel André Malraux
Le Kremlin-Bicêtre

WILLIAM PARKER / DAVE BURRELL DUO

WILLIAM PARKER / contrebasse
DAVE BURRELL / piano

On imagine d’emblée de quelle révolution américaine, ce duo se revendique. Celle d’une musique audacieuse et somptueuse. William Parker, qui apprit la musique auprès de Jimmy Garrison et Art Davis, contrebassiste régulier de Cecil Taylor pendant onze ans, a joué avec la plupart des grands musiciens de la scène créative new-yorkaise et associés. Dave Burrell, longtemps pianiste des orchestres d’Archie Shepp, avec des détours chez Pharoah Sanders ou David Murray, pianiste avant-gardiste pratiquant aussi les résurgences de jeu des anciens (Jelly Roll Morton ou Monk…). D’un côté, une contrebasse au rythme robuste et au son dense, de l’autre un piano énergique et percussif aimant la profusion des sons. Donc, une musique de luxe et splendeur.

ORCHESTRE NATIONAL DE JAZZ / DIRECTION OLIVIER BENOÎT

OLIVIER BENOIT / direction, guitare et composition
BRUNO CHEVILLON / conseil artistique, contrebasse et basse électrique
JEAN DOUSTEYSSIER / clarinettes et saxophone ténor
ALEXANDRA GRIMAL / saxophones ténor et soprano
HUGUES MAYOT / saxophones et clarinettes
FABRICE MARTINEZ / trompette, bugle et saxhorn
FIDEL FOURNEYRON / trombone et euphorium
THEO CECCALDI / violon et alto
SOPHIE AGNEL / piano et cordophone
PAUL BROUSSEAU / claviers
ÉRIC ECHAMPARD / batterie

Créé en 1986, l’Orchestre National de Jazz aura vu défiler un certain nombre de personnalités au poste de directeur musical ou artistique. Pour la période 2014/2017, Olivier Benoit est nommé directeur artistique de l’ONJ. “Le projet Europa ” sera développé tout au long de son mandat, tel un work-in-progress naviguant de ville en ville et de scène en scène européennes. Il débutera son périple comme il se doit, par Paris, son port d’attache. Paris inspire, c’est bien connu, les promeneurs qui aiment à s’y perdre. Et c’est à cette promenade subjective que nous convie Olivier Benoit qui signe, en tant que compositeur, le premier opus d’Europa. Le tableau suggestif d’une ville où il fait bon dériver, comme en musique, saturée d’énergie créatrice. Un sujet monumental certes, mais dont le guitariste et son équipage s’emparent avec simplicité, par les petites portes, ruelles, passages et chemins de traverses, où promener une oreille attentive au vent de l’imprévu. Car on visite finalement peu les villes où l’on vit, tandis qu’elles nous habitent bien plus, assurément.
Sans jeter un regard analytique, ni littéralement figuratif, la musique que nous propose ce nouvel ONJ est une “impression douce”, comme on parlerait d’une gravure, au gré de laquelle l’auditeur, impliqué, est invité à ajouter son écoute, son regard, inspirés de son imaginaire et de son expérience. Diurne ou nocturne, l’énergie de la ville imprègne cette musique aventureuse, elle emporte l’auditeur dans un maelstrom d’événements sonores jubilatoires : “Paris est une fête” !