édition 2015

. ANTHONY BRAXTON DIAMOND CURTAIN WALL QUARTET
. MATTHEW SHIPP TRIO ”TO DUKE”

23 janvier 2015
Espace Culturel André Malraux
Le Kremlin-Bicêtre

ANTHONY BRAXTON DIAMOND CURTAIN WALL QUARTET

ANTHONY BRAXTON / saxophones alto, soprano, sopranino et effets électroniques
MARY HALVORSON / guitare électrique et effets électroniques
TAYLOR HO BYNUM / cornet, flugelhorn, trompette, piccolo et trombone
JAMES FEI / effets électroniques et saxophone

Anthony Braxton est un génie de la musique, compositeur et stratège de l’improvisation collective, redistributeur d’idées et de perspectives, développées depuis les débuts de l’AACM à Chicago. Dans ses derniers cycles de compositions, il se sert de l’informatique pour nouer de nouveaux dialogues entre les membres de son Diamond Curtain Wall Trio.
D’abord constitué avec la guitare polymorphe de Mary Halvorson et le cornet, la trompette basse ou le trombone d’abondance de Taylor Ho Bynum, favorisant toujours la permutation d’instruments et de registres, le trio a été rejoint par le saxophoniste et électro-acousticien James Fei qui fournit une présence fantomatique à l’intérieur des labyrinthes braxtoniens… Anthony Braxton l’utopiste donne la liberté et la responsabilité à tout musicien créateur de faire de son art le domaine enchanté du possible, au-delà des genres, des représentations, des hiérarchies… Phénoménal.

MATTHEW SHIPP TRIO ”TO DUKE”

MATTHEW SHIPP / piano
MICHAEL BISIO / basse
NEWMAN TAYLOR BAKER / batterie

Soixante ans après Thelonious Sphere Monk, Matthew Shipp enregistre en trio un répertoire ellingtonien. Toutefois, la comparaison s’arrête là, pour s’épanouir en dissidence. Matthew Shipp n’est pas exactement un “pianiste du discontinu”, comme Ellington ou comme Monk, mais bel et bien un pianiste de la distorsion. Il faut connaître l’expérience de la puissance et de la plénitude de son jeu, de ce noyau de sons qui se tasse sur lui-même et se densifie, qui s’assouplit et se dilate, sans jamais perdre son énergie de cohésion. Ou celle des compositions de Duke Ellington, dont les mélodies, les harmonies et les rythmes ont été soumis à d’incroyables pressions. Une expérience rare, comme d’effectuer une “descente dans le maelström”, parmi ce que Matthew Shipp a appelé les “Black mystery school”.