édition 2016

. DEE ALEXANDER & HAMID DRAKE & MICHAEL ZERANG
. MULATU ASTATKÉ

30 janvier 2016
Théâtre Jean Vilar
Vitry-sur-Seine

DEE ALEXANDER & HAMID DRAKE & MICHAEL ZERANG

DEE ALEXANDER / chant et voix
HAMID DRAKE et MICHAEL ZERANG / batterie et percussions

Drake et Zerang sont propagateurs de rythmes et de remous à travers les miroirs et les mondes du jazz et des musiques improvisées. Le premier est considéré comme l’un des meilleurs praticiens des tambours sur cadre, tandis que le dumbek n’a plus de secret pour l’autre. La famille afro-américaine de l’un vient de la vallée du Mississippi. La famille assyrienne de l’autre vient de la vallée du Tigre et de l’Euphrate. D’un homme ou d’un fleuve à l’autre, la ligne de partage des eaux passe par monts et merveilles. Onze ans après leur premier passage à Sons d’hiver, ils ont invité la dive Dee Alexander, qui a la nette intonation et les inflexions suaves de Dinah Washington, l’abattage et l’allégresse d’Ella Fitzgerald, la sombre passion de Nina Simone et qui connaît autant de chants d’oiseaux qu’ils connaissent de chants des tambours.

MULATU ASTATKÉ

MULATU ASTATKÉ / compositions, direction, vibraphone, wurlitzer et percussions
STEP AHEAD BAND
JAMES ARBEN / saxophone, flûte et clarinette basse
BYRON WALLEN / trompette
DANNY KEANE / violoncelle
ALEXANDER HAWKINS / piano et claviers
JOHN EDWARDS / basse
RICHARD OLATUNDE BAKER / percussions
TOM SKINNER / batterie

Peu d’hommes peuvent se vanter d’avoir à la fois reçu les compliments de Duke Ellington et de Jim Jarmusch. En assumant les apports de la musique traditionnelle éthiopienne et des influences afro-cubaines, jazz et funk, Mulatu Astatké a inventé l’Éthio-jazz dans les années 70. Son jeu même au vibraphone affiche avec bonheur ce double sens : les percussions africaines du marimba y croisent l’exceptionnelle vivacité d’un Bobby Hutcherson.
Entouré par un panel d’improvisateurs londoniens experts en lentes et sensuelles dérives, Mulatu Astatké crée une musique populaire et complexe, résultante fascinante d’un syncrétisme musical qui jette un pont entre divers lieux-repères du monde. Comme si la connaissance des hauts plateaux d’Éthiopie (il est né à Jimma, au sud ouest de l’Oromia) permettait d’envelopper d’un regard ou d’une oreille la dynamique mondiale des sources et des ressources culturelles. Captivant.