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édition 2019

. HEROES ARE GANG LEADERS « TRIBUTE TO AMIRI BARAKA »
. AMBROSE AKINMUSIRE « ORIGAMI HARVEST »

1 février 2019
Espace Culturel André Malraux
Le Kremlin-Bicêtre

HEROES ARE GANG LEADERS « TRIBUTE TO AMIRI BARAKA »

THOMAS SAYERS ELLIS / bandleader
JAMES BRANDON LEWIS / saxophone
HERU SHABAKA-RA / trompette
DEVIN BRAHJA WALDMAN / synthétiseurs et saxophone alto
BRANDON MOSES / guitare
LUKE STEWART / basse
JENNA CAMILLE / claviers
WARREN TRAE CRUDUP / batterie
NETTIE CHICKERING / chants
MELANIE DYER / violon et voix
BONITA PENN / poésie et voix
RANDALL HORTON / textes

L’an passé, James Brandon Lewis ouvrait le festival en compagnie du In Order To Survive de William Parker. Dans la suite des jeux collectifs à forte tendance de veille démocratique, Lewis revient en compagnie du poète diagonal Thomas Sayers Ellis. Ensemble, ils ont initié « Heroes Are Gang Leaders », un rassemblement d’artistes et d’autres fournisseurs de culture, décidés à déjouer les résignations populaires et à panser la douleur des consciences.
À ranger sur la même étagère que l’Arkestra de Sun Ra ou le Wu Tang Clan, HAGL revisite cette vieille habitude de la jam-session et rend hommage à une figure majeure de la culture afro-américaine : Amiri Baraka, écrivain, décédé en 2014 et aiguillon implacable du mouvement du Black Power.

AMBROSE AKINMUSIRE « ORIGAMI HARVEST »

AMBROSE AKINMUSIRE / trompette
KOKAYI / rap
SAM HARRIS / piano et claviers
JUSTIN BROWN / batterie
MIVOS QUARTET
OLIVIA DE PRATO / violon
LAUREN CAULEY / violon
VICTOR LOWRIE TAFOYA / alto
TYLER J. BORDEN / violoncelle

Origami Harvest n’a rien à voir avec une pochette de Neil Young plié à la japonaise mais pas mal à faire avec la jonction des tensions circulaires d’un quatuor à cordes, de la lucidité métronomique d’une section jazz et de la souplesse vocale d’un rappeur. Tracée comme un tribute élevé à cette manière dont les “hommes noirs, doivent se ‘plier’, pour faire face à l’échec”, cette fraternité tient parfaitement debout sous le cuivre de la trompette d’Ambrose Akinmusire. De l’écumage de la discothèque paternelle au repérage par Steve Coleman puis aux frasques chez Kendrick Lamar, le jeune trompettiste sait ce que mélanger veut dire. Le motif multiple et la couleur alternative jouent, chez lui, du paradoxe fin, de l’impro virulente et contournent définitivement les pièges du préjugé.