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édition 2020

. COURTOIS & ERDMANN & FINCKER         « LOVE OF LIFE »
. LE QUATUOR BÉLA & ALBERT MARCŒUR « SI OUI, OUI. SINON NON. »

23 janvier 2020
Théâtre de Choisy-le-Roi
Choisy-le-Roi

COURTOIS & ERDMANN & FINCKER « LOVE OF LIFE »

VINCENT COURTOIS / violoncelle et composition
DANIEL ERDMANN et ROBIN FINCKER / saxophones

Chacun trimballe ses lacunes. Madame Bovary ouvert tardivement, À la recherche jamais terminée et parti jamais pris entre Le Rouge et le Noir. “J’ai découvert Jack London assez tard, à l’automne 2016”, avoue sans peine Vincent Courtois qui, en sachant prendre son temps, sait aussi nourrir la complicité du trio qui le lie à Daniel Erdmann et Robin Fincker. Faut-il donc imaginer Martin Eden, mû par deux saxophones et un violoncelle ? Les grands espaces sublimés par Jack tracés par une musique qu’on rapprocherait d’un jazz de chambre ? Oui et oui. Ce trio, rompu à la cinématique, allume sans peine des images dans l’oreille de l’auditeur. L’album précédent du trio, Bandes originales (2017), est encore assez frais dans les mémoires pour le rappeler. Et la curiosité sans borne des trois musiciens, fait de London “ce camarade de qui chaque jour on attend de nouveaux récits”.

LE QUATUOR BÉLA & ALBERT MARCŒUR « SI OUI, OUI. SINON NON. »

ALBERT MARCŒUR / textes, percussions et compositions
JULIEN DIEUDEGARD / violon
FRÉDÉRIC AURIER / violon
JULIAN BOUTIN / alto
LUC DEDREUIL / violoncelle

Quatre archets et d’autres cordes. Vocales celles-ci. Soit un quintet. Polyglotte et capable de tout. De tout ce qui s’affiche hors-norme. Ou plutôt, en retrait des routes pavées. Albert Marcœur et le Quatuor Béla, compagnons de route et d’escapades depuis plus d’une décennie, n’ont eu de cesse de forer des trous dans les répertoires pour voir ce qui peut s’en écouler. Iconoclastes, rockeur pulsatile, contempteurs des raideurs classiques. Béla et Albert naviguent sur les mêmes eaux, celles à peines troublées par les ruades de l’économie du disque, celles des spectacles intégraux, des embardées magnifiques (Machina Memorialis d’Anne Bitran) et des exercices libres sur tout, sur rien, sur l’air du temps, comme ce génial « Si oui, oui. Sinon non. », faisant feu de tout bois : chemins d’école, vol de mouches et autres sonorités de quai de gare.