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édition 2020

. ELEKTRO HAFIZ
. BABA ZULA FEAT MAD PROFESSOR

25 janvier 2021
Théâtre de la Cité Internationale
Paris 14ème

ELEKTRO HAFIZ

DEMIR KEREM ATAY / saz électrique, électronique et voix
TOBIAS KREUSLER / synthétiseur et claviers
ONUR ÖZTURK / batterie et voix

Un pléonasme, la Turkish Psychedelica Night ? C’est possible, à voir ce qu’une ville comme Istanbul affiche de diversité et de bouillonnements. Le line-up de cette soirée le prouve assez vite. La sono globale remuée par les assauts psych’n’roots d’Elektro Hafiz, montre que le psychédélisme turc sait frapper fort. Et délicieusement bien. Demir Kerem Atay aka Elektro Hafiz, musicien et stambouliote pur sucre, est au moins aussi familier de la transe et des volutes rythmiques que le bleu peut l’être des mosaïques de Sainte-Sophie. Son parcours rejoindrait, jusque dans ses obsessions de remix dubs celui d’un auguste prédécesseur comme Joe Strummer. Politique, résolument partageur. Chez Hafiz, les styles musicaux s’exposent comme des Turkish delights dans une confiserie du quartier Taksim. Variés, contradictoires et parfaitement fondants.

BABA ZULA FEAT MAD PROFESSOR

OSMAN MURAT ERTEL / saz électrique, voix et électronique
MEHMET LEVENT AKMAN / électronique et percussions
ÜMIT ADAKALE / percussions et darbuka
PERIKLIS TSOUKALAS / oud électrique et voix
MAD PROFESSOR / platines et électronique

Delightfull, itou, les assauts dancefloor et chamaniques de BaBa ZuLa. Le son de ces légendes du dub oriental, qui alignent à eux quatre 20 ans de musique électronique, a déjà fait régulièrement frémir les rives du Bosphore et d’ailleurs, en fusionnant la noise, l’électro, les instruments traditionnels turcs avec un jolie dose de rébellion. Peu de groupes peuvent associer, avec une telle réussite, cuillères en bois et patchs électroniques, saz électrifié et oud trahi sans être voués aux gémonies par les gardiens du temple de la lutherie. Furieusement portés sur les visuels futuristes et sur les spectacles fagotés comme ceux des 60’s, les concerts de BaBa ZuLa savent mettre en vedette danseuses du ventre, costumes cousus de fil blanc, scansions poétisées le poing levé. De l’hypnose toujours espiègle mais jamais fallacieuse.