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édition 2020

. WILL GUTHRIE SOLO
. THE ART ENSEMBLE OF CHICAGO

7 février 2020
Maison des Arts
Créteil

WILL GUTHRIE SOLO

WILL GUTHRIE / batterie et percussions

Si on le croise régulièrement entouré de la crème de la crème des stakhanovistes de la free music actuelle (Roscoe Mitchell, Jean-Luc Guionnet, Julien Desprez, Erwan Keravec, Keith Rowe…), c’est sans doute en solo que l’on perçoit le mieux le génie rythmique de Will Guthrie, batteur percussionniste australien ayant posé ses valises en France au début des années 2000. S’affichant comme un homme nourri aux sons collectés tout autour du monde, il ne fait entendre que ce qu’il en a digéré. Les racines sont apparentes mais la modernité est en mouvement constant. Écouter et surtout voir Will Guthrie jouer en solo est une expérience proche de l’étourdissement, de la catharsis, presque un moment de vérité, en tous les cas une révélation.

THE ART ENSEMBLE OF CHICAGO

To « Great Black Music – Ancient to the Future » A tribute to Lester Bowie, Joseph Jarman, Malachi Favors Maghostut

ROSCOE MITCHELL / saxophones sopranino, soprano et alto
FAMOUDOU DON MOYE / batterie et percussions (congas, djembé, dundun, gongs, congo bells, bendir, triangles, thaï bells)
MOOR MOTHER (CAMAE AYEWA) / spoken word
ERINA NEWKIRK / soprano (voix)
ROCO CÓRDOVA / basse (voix) 
HUGH RAGIN / trompettes, buggles et thaï bells
NICOLE MITCHELL / flûtes et piccolo
SIMON SIEGER / trompette et tuba
JEAN COOK / violon
EDDY KWON / alto
TOMEKA REID / violoncelle
BRETT CARSON / piano
SILVIA BOLOGNESI / contrebasse
JARIBU SHAHID / contrebasse
JUNIUS PAUL / contrebasse
DUDÙ KOUATÉ, ENOCH WILLIAMSON, DOUSSOU TOURÉ et BABU ATIBA / percussions
STEED COWART / chef d’orchestre

Légende et symbole. Cette date associe l’une à l’autre et vice-versa. Un groupe-mythe qui vient fêter son cinquantenaire à Paris, là où il est quasi-né. De jeunes voix-promontoire de la Black Culture comme Moor Mother qui rejoignent ce groupe-monde ayant toujours su renouveler ses sortilèges. “Nous sommes sur le fil du rasoir !”, dit-elle. Bien, reprenons, brièvement. L’Art Ensemble naît en 1967 dans le giron chicagoan de l’Association for the Advancement of Creative Musicians (AACM) et des luttes Afro-américains pour les Droits Civiques. Exilé à Paris en juin 1969, le combo devient alors l’Art Ensemble of Chicago et enregistre des sessions séminales et dissipées comme A Jackson In Your House pour le tout jeune label BYG. De retour aux États-Unis, en 1971, Lester Bowie, Joseph Jarman, Roscoe Mitchell and Malachi Favors, ses trublions fondateurs, continuent d’explorer les bases d’une Great Black Music engagée, créative et populaire. 50 ans plus tard, Famoudou Don Moye et Roscoe Mitchell invitent 15 autres musiciens, à unir l’ancient au future, à fêter une vision collective loin d’être assagie. Intégrant des éléments tirés du rap et du lyrique à ses propres trouvailles historiques, l’Art Ensemble ajoute encore une once d’intranquillité fascinante à sa légende.