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. SOPHIA DOMANCICH / SIMON GOUBERT “TWOFOLD HEAD”

. SYLVIE COURVOISIER “REMIX”
feat. NATE WOOLEY, CHRISTIAN FENNESZ, DREW GRESS & KENNY WOLLESEN

Jeudi 17 FÉVRIER – 20h30
VINCENNES Auditorium Jean-Pierre Miquel

Domancich/Goubert © Jean-Baptiste Millot

SOPHIA DOMANCICH / SIMON GOUBERT “TWOFOLD HEAD”

sortie de disque

Sophia Domancich piano
Simon Goubert batterie

L’étrange et le discret. Comme souvent dans les projets où sont engagés Sophia Domancich et Simon Goubert. Deux adjectifs applicables à la création et aux créateurs. Mais ici aussi, au sujet même de Twofold Head, porté par quelques courts-métrages de David Lynch, réalisateur largement porté sur l’étrange et le discret pour révéler des mondes ignorés. Le cinéma chez Lynch se vit d’abord, et se comprend, éventuellement ensuite. Ce qui le rapproche du jazz. Confrontés à cet univers, Domancich et Goubert voient la douce autorité caractéristique de leur jeu muter en franche vigueur où le bonheur dispute le premier rôle à la clarté. C’est plein d’échelons presque bancals, c’est fort d’une atmosphère chopino-kafkaienne battue par la cymbale. Discrètement, évidemment.

ENGLISH VERSION : This is a strange and discreet project, as is often the case with Sophia Domancich and Simon Goubert. Just as strange, just as discreet as creation itself. Twofold Head, drawing from a few shorts by David Lynch – a filmmaker who relies on strangeness and discretion, the better to unveil unknown worlds. You experience his movies before you understand them – and comprehension is optional anyway. The same goes for jazz. Domancich and Goubert, upon encountering his work, have gone from their usual quiet poise to a more direct and vigorous style, and their performance is both happy and luminous. Their music sounds beautifully off-kilter here and there; the mood, established through rhythmic cymbals, is Chopin-Kafkaesque. But discreetly so, of course.

Stairs

par Sophia Domancich & Simon Goubert | Twofold Head (2020)

Sylvie Courvoisier © DR

SYLVIE COURVOISIER “REMIX” feat. NATE WOOLEY, CHRISTIAN FENNESZ, DREW GRESS & KENNY WOLLESEN 

commande / création

Sylvie Courvoisier piano, claviers, compositions
NATE WOOLEY trompette
Christian Fennesz guitare, électronique
DREW GRESS contrebasse
Kenny WolleseN batterie

Bonne augure. Sylvie Courvoisier place la musique de Remix dans le giron de la peinture symboliste d’Odilon Redon. Rien d’extraordinaire qu’une telle musicienne, à qui le festival confie le soin de cette commande particulière, aille se baigner dans les eaux classiques comme dans celle de la musique improvisée, vienne conjuguer les héritages américains et occidentaux, l’électronique brute et le jazz acoustique. Grâce à cette amitié picturale revendiquée, Remix explore en plus l’inépuisable question de la fin du bruit et du début de la musique. Tensions, frottements, assauts incisifs répondent aux spirales chiaroscuro, aux formes flottantes de ce « fidèle auditeur aux concerts » qu’est Redon. Remix c’est alors profond et génialement obstiné dans son équilibre quasi libertaire.

Avec le soutien de Pro Helvetia, Fondation Suisse pour la Culture. 

ENGLISH VERSION : Good omens. Sylvie Courvoisier has placed Remix under the patronage of symbolist painter Odilon Redon. The artist, for this piece commissioned by Sons d’hiver, has delved into classical as well as improvised music, in order to bring together American et Western traditions, raw electronics, and acoustic jazz. As she claims her friendly link to the painter, her Remix explores the endless question: when does noise stop, when does music begin? Tension, friction, piercing assaults answer the spiraling chiaroscuros and drifting forms created by “devoted concert-goer” Redon. Remix is a deep, brilliantly obstinate creation, and it appears almost libertarian in the balance it manages to achieve.

With the support of Pro Helvetia, Swiss Foundation for Culture.

en + sur la plateforme

(à venir) Podcast Influences
avec Sylvie Courvoisier.
à écouter en cliquant ici