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Samedi 10 février • 20h
Maison des Arts • Créteil

Polyphonie - Palimpseste, 2017 - Fabienne Verdier

création

Leyla McCalla “Kanaval: Haitian Rhythms & the Music of New Orleans”

Leyla McCalla • voix, violoncelle, banjo
Corey Ledet
• voix, accordéon, percussions
Louis Michot
• voix, fiddle
+ guests : Claude Saturne & Kebyesou • percussions traditionnelles

Magnifique paradoxe, encore un. Derrière la sérénité de la voix de Leyla McCalla, ses chants grenouillent dans le marigot des luttes raciales et sociales. C’est d’abord Haïti qui est le terreau pour ses disques-brûlots. Aujourd’hui, la Louisiane s’impose. La violoncelliste, née à New York, haïtienne d’origine et établie à La Nouvelle-Orléans, joue avec toutes les nuances de noir que l’histoire des premières nations contient. Pour ce Kanaval, c’est une Nouvelle-Orléans où dansent ensemble le folk américain et le Kreyòl haïtien, une des composantes de l’identité africaine. Dansent aussi le Zydeco et la part blanche du créole, échappée du Bayou. Plus fort qu’un tract anticolonialiste, pas moins brutal qu’une statue déboulonnée, plus doux qu’un cataplasme de lait chaud sur une blessure.

 “Kanaval: Haitian Rhythms & the Music of New Orleans”, série documentaire radiophonique en 2 parties présentée par Leyla McCalla

La Plateforme, multimedia du festival

ENGLISH VERSION : Another magnificent paradox. Leyla McCalla’s voice may be mellow, but she sings of Caribbean social struggles. She was born in New York City in 1985, of Creole-speaking parents who had fled the dictatorship in Haiti. In 2010, she moved to New Orleans, and after a year honing her craft playing street music, she joined the Carolina Chocolate Drops. The Karnaval she will put on for us in Créteil plays with all the shades of Black you can find in First Nations herstory. North American folk dances with Haitian Kréyol, Zydeco, bayou Cajun, and swamp pop, all underlined with poignant cello accents. It’s headier than an anticolonialist pamphlet and as sweet as removing a Confederate statue. More soothing than a hot milk poultice.

Polyphonie - Palimpseste, 2017 - Fabienne Verdier

Rhiannon Giddens

Rhiannon Giddens • voix, violon, banjo
Francesco Turrisi
• claviers, accordéon, percussions
Niwel Tsumbu
• guitare
Dirk Powell
• accordéon, claviers, fiddle, guitare
Jason Sypher
• contrebasse
Attis Clopton
• batterie

Folkloriste minutieuse, Rhiannon Giddens sait joindre le fond à la forme. C’est avec une puissance vocale et un banjo maîtrisés sur le bout des cordes, qu’elle fouille le passé des États-Unis pour éclairer le présent. Hyperactive, elle joue avec Leyla McCalla et les Carolina Chocolate Drops, joue à la Maison Blanche pour le couple Obama, reçoit la Legacy of Americana du National Museum of African American History de Nashville, passe une tête dans Country Music de Ken Burns, en 2019. Le passé pour parfaire le présent, toujours. Esprit frondeur, elle exhume les grandes figures, blanches comme noires, de l’histoire de la musique américaine effacées par la force du temps. Dans ses multiples facettes, la musique de Giddens reste vorace. Plus d’appétit qu’un barracuda.

ENGLISH VERSION : The wise folklorist Rhiannon Giddens knows how to shed her specs and cut loose. A powerful voice and full mastery of the banjo and fiddle enable her to light up the present with treasures from the American musical past. The Grammy award collector, a founding member of the Carolina Chocolate Drops, has now won a Music Pulitzer for an opera based on a slave’s memoirs. Giddens has played with Leyla McCalla, serenaded the Obamas at the White House, been awarded the Legacy of Americana by the National Museum of African American History, and appeared in Ken Burns’s lauded Country Music series. She is studiously color blind when rescuing great musical figures from oblivion. Regardless of genre, Giddens’s multi-faceted music is voracious : hungrier than a barracuda.

O Death

par Rhiannon Giddens | They’re Calling Me Home

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